Histoire

En Haute-Loire comme partout dans le monde où il y a du relief et des pierres, l'homme à façonné son environnement avec des ouvrages en pierre sèche. Dans un souci de survie, mais aussi d'obligation dû à la pression démographique, le paysan s'est aussi installé dans les pentes. Il a dû s'adapter. Pour cultiver, il a défriché et extrait les pierres du sol, et parfois même brisé la roche. Les pierres récupérées ont été bâties en mur de soutènement et de clôture, en cabanes, en calade, en barrage, en tumulus, en puits... Le fait de bâtir réduit l'emprise des pierres sur les surfaces cultivables, en effet 1m3 de pierre vrac correspont à environ 0,5m3 bâti soit deux fois moins de volume.

Les ensembles de pierre sèche, encore visible aujourd'hui, sont le fruit d'un travail acharné et d'une ingéniosité rarement égalé dans l'architecture.

 

Construction mur en pierre

La Technique


Comme aux échecs, en pierre sèche les régles sont simples mais il est facile de se faire avoir. Le murailler doit être capable de visualiser son chantier de manière multidimentionnelle. Avant de commencer les travaux, il doit apréhender les différents gisements de pierre possible, suffisant ou non pour finir le mur. Il doit aussi visualiser les différentes sortes de pierres pour les fondations, le parement, les cales, le couronnement. Il doit savoir lire les courbes de niveau du terrain, avoir une connaissance des plantes indicatrices.

Chaque pierre à un sens : une face, un fruit, un lit de pose et un lit d'attente.

La longueur de la pierre rentre dans le mur, son côté le plus épais correspond à la face

Une pierre posée repose sur 2 autres pierres afin de toujours croiser. Il est important d'anticiper les pierres qui iront à côté et sur le dessus afin de tailler les pointes génantes.

Vous trouverez des ouvrages expliquant plus en détails la technique de la pierre sèche.

 

Documentaire "Entre les pierres"

Chibotte, la main de l’homme